Cuir animal, cuir vegan, cuir végétal : tout comprendre pour mieux choisir

Entre les débats éthiques, les enjeux écologiques et les tendances marketing, le mot “cuir” ne veut plus dire grand-chose pour beaucoup de consommateurs. Pourtant, tous les cuirs ne se valent pas — ni en termes d’origine, ni d’impact environnemental.

Anthony Zanfanti

5/1/20252 min temps de lecture

Cuir animal, cuir vegan, cuir végétal : tout comprendre pour mieux choisir

Entre les débats éthiques, les enjeux écologiques et les tendances marketing, le mot “cuir” ne veut plus dire grand-chose pour beaucoup de consommateurs. Pourtant, tous les cuirs ne se valent pas — ni en termes d’origine, ni d’impact environnemental.

Dans cet article, on fait le point sur les différents types de cuir, en expliquant clairement les différences entre cuir animal, cuir vegan et cuir végétal, pour t’aider à mieux choisir.

Le cuir animal : la matière noble… et polémique

Le cuir animal est le cuir traditionnel, utilisé depuis des siècles dans la maroquinerie, la chaussure ou l’ameublement. Il est généralement issu de peaux de :

  • vache (le plus courant)

  • veau (plus souple)

  • mouton, chèvre, buffle

  • parfois porc, cerf ou poisson (plus rare)

Ce cuir est un sous-produit de l’industrie alimentaire dans la majorité des cas. Il est tanné (souvent avec des sels de chrome ou des tanins végétaux) pour devenir résistant, souple et durable.

Avantages :

  • solide, respirant, durable (parfois plusieurs décennies)

  • vieillit bien (le cuir se patine)

  • réparabilité, longévité

Inconvénients :

  • origine animale, ce qui peut rebuter certains

  • empreinte carbone liée à l’élevage

  • pollution possible si tannage au chrome non contrôlé

Le cuir vegan : pas si vert qu’il y paraît

Le terme “cuir vegan” n’a aucune définition officielle ni légale. Il est souvent utilisé pour désigner un cuir sans matière d’origine animale, mais attention : il s’agit dans 90 % des cas de plastique.

Le plus courant ? Le cuir en polyuréthane (PU), un polymère issu du pétrole.

C’est un cuir synthétique, qui imite visuellement le cuir animal mais sans fibres naturelles.

Avantages :

  • aucun composant animal

  • prix souvent plus bas

  • facile à colorer et à travailler

Inconvénients :

  • matière plastique : non biodégradable

  • production pétrochimique polluante

  • durée de vie plus courte (il s’abîme ou se craquèle avec le temps)

Le cuir vegan est souvent présenté comme "écologique", mais il s’agit dans les faits d’un matériau industriel à forte empreinte fossile.

Le cuir végétal : un cuir à base de plantes, vraiment ?

Attention à ne pas confondre cuir végétal et tannage végétal. Le cuir au tannage végétal est souvent un cuir animal tanné sans produits chimiques, tandis que le cuir végétal est un matériau entièrement issu de végétaux.

Quelques exemples :

  • cuir d’ananas (Piñatex) : à base de feuilles d’ananas

  • cuir de pomme : à base de résidus de l’industrie alimentaire

  • cuir de raisin, de cactus, de champignons (mycelium)

Ces cuirs innovants sont souvent hybrides : mélange de fibres naturelles et d’agents liants synthétiques (PU, latex…).

Avantages :

  • renouvelables, à base de déchets ou de cultures peu gourmandes

  • image éthique et écoresponsable

  • innovation forte

Inconvénients :

  • souvent combinés à des matières plastiques

  • durabilité encore inférieure au cuir animal

  • prix plus élevé, production encore limitée

Ce qu’il faut retenir

  • Le cuir vegan n’est pas forcément écologique : il est souvent issu de plastique dérivé du pétrole.

  • Le cuir animal, bien qu’éthique pour certains soit discutable, peut avoir un impact plus faible s’il est bien sourcé et tanné végétalement.

  • Le cuir végétal est une piste prometteuse, mais reste jeune et souvent hybride.

Chez APECS, on choisit un cuir animal au tannage responsable, pensé pour durer et se patiner avec le temps, comme sur notre sacoche en cuir connectée pour ordinateur.